mercredi 25 février 2009

Ultime Espoir


C'est en septembre 2000 que ULTIME ESPOIR a vu le jour à Châtellerault dans la Vienne (86).
Au début c'est une bande de 6 jeunes qui décident de découvrir le monde du hip-hop en venant s'exercer à l'écriture et au chant dans un petit local rap situé dans le centre social de leur quartier.
Pris en charge pendant 2 ans par un membre du groupe aîné « Section Blindée », ils commencent à écrire des textes sur des thèmes comme : la violence, le racisme...
Et c'est ce qui va leur permettre plus tard de développer leur vision du monde.
Suite à ces deux ans d'initiation certains membres ont quittés le groupe pour des raisons personnelles laissant leurs coéquipiers continuer seuls :
les 4 membres restants décident alors de s'investir vraiment dans ce qu'ils font.
C'est donc en 2002 que commence réellement l'aventure ULTIME ESPOIR.

T-Roro


il est vrai que certaines personnes s’interrogent sur notre nom, en quelques
mots T-RORO c’est un état d’esprit ouvert sur ce qui nous entoure, on essaye de voir
le monde tel qu’il est avec ses bons et ses mauvais côtés en restant le plus objectif
et critique possible, tout nous interpelle que ce soit ici ou à l’autre bout de la
planète… c’est pourquoi notre rap n’est pas formaté, chaque morceau se veut
innovant et singulier… »

T-RORO

C'est en 1999 que les 4 fondateurs du groupe T-RORO unissent leurs compétences acquises dans le milieu du rap. Depuis, le groupe respire les idées nouvelles et multiplie les apparitions sur disque ou sur scène.

En février 2005, après une quarantaine de concerts à leur actif, T-RORO sort son premier maxi vinyl « Contre-Courant » sur le label indépendant LA PLEBE PRODUCTION. Au printemps de la même année ils participeront à la compilation « 50 MC’s » sortie sur le label belge SOUTERRAIN PRODUCTION. Compilation où l’on retrouve également des valeurs sûres du rap comme IAM, CNN 199, AFRICA BAMBAATA, FAF LA RAGE, …Viendra ensuite en octobre 2005 « Plébiscite » l’album des artistes de LA PLEBE PRODUCTION réunissant T-RORO et TACITE (ancien membre de LA FRONDE).

De octobre 2005 à septembre 2006 T-RORO reprendra les concerts mais cette fois rejoint sur scène par X-CLAM, leur concepteur musical, qui jouera le rôle de deuxième dj. Le groupe sera également accompagné de TACITE pour un show commun mélangeant les univers et l’énergie de ces deux entités distinctes mais signées sur le même label indépendant LA PLEBE PRODUCTION. Pendant presque un an ils multiplierons les concerts que ce soit dans le Nord au CCL, au Djoloff, au Nautilys, …, dans les pays de la Loire notamment à St Pierre des Corps, aux Magasins Généraux SNCF, pour les 20 ans de radio Béton, ainsi qu’en Sardaigne (Italie) pour une mini tournée ou encore à Bruxelles en Belgique.

En 2007 le groupe travaille sur un CD 5 titres qui est actuellement disponible... Intitulé « Prototype » on y retrouve des morceaux énergiques comme « Pas lâcher! » mais aussi des textes percutants et réfléchis sur les titres « Vue du ciel » et « Pas possible ». Toutes les facettes du groupe y sont représentées, ainsi on notera le second degré de "Millions d'euros baby", diffusé dans l'emission Planète Rap sur Skyrock (entre 20h et 21h). Sur des productions d'X-clam et Dj Nocif les deux MC's se complètent à merveille. Profitant d'une tournée en première partie de Kamini le groupe se produira un peu partout en France et en Suisse notamment à l'Aéronef (Lille) et l'Elysée Montmartre (Paris) ...
Enfin « Prototype » sera prochainement disponible en téléchargement sur le site du groupe mais aussi sur leur myspace. Retrouvez y également les clips des morceaux « Entre combat et passion » et « Pas lâcher! » ainsi que toutes les dâtes et les infos à ne pas manquer.

Sniper


Sniper est un groupe de hip-hop français composé de quatres mecs : El Tunisiano, Aketo, Black Renega et DJ Boudj.

El Tunisiano, originaire de Deuil-la-Barre et membre fondateur du groupe Sniper, intègre à 16 ans, M Group qu'il quitte en 1997 pour rejoindre le collectif Comite de Deuil, dans lequel il rencontre Black Renega, avec ce dernier il fonde Personnalité Suspecte.

C'est au Hip-Hop Folies de La Rochelle en 1997 que le groupe s'agrandit avec l'arrivée d'Aketo. Cette scène met fin au groupe Personnalité Suspecte et donne naissance à Sniper.
Aketo est aussi originaire de Deuil-la-Barre et intègre à l'âge de 13 ans le Comite de Deuil. M Group lui offre sa 1ère apparition discographique sur le mini album Tu disais quoi?.
Black Renega est né à Montfermeil et possède un passé déjà chargé dans le milieu du rap; KDM, Kaotik, Comite, Personnalité Suspecte, où il développe ses facilités pour le ragga hip-hop.
Enfin DJ Boudj est originaire de St Denis, commence à mixer dès 1992, notamment pour les soirées Mastergroove.

En 2001, ils sortent leur 1er album Du rire aux larmes.
Deux ans plus tard, Graver dans la roche sort dans les bac en novembre 2003. Le groupe issu de Deuil-la-Barre confirme avec ce 2ème album sa qualité d'écriture et du même coup relève la barre (parfois glissante) du rap hexagonal. 35 Heures, Jeteur de Pierres ou encore Visions Chaotiques transportent l'auditeur dans cet univers où il ne fait pas toujours bon vivre, mais sans jamais faire preuve de misérabilisme.

Parfois comparé à la Fonky Family, Sniper trace pourtant sa propre route et semble être sûr de sa destination... Du rap sans concession mais pas racoleur pour autant. Un vrai plaisir!

Moi, c'est Blacko, la petite touche ragga du groupe. J'ai commencé à rapper, il y a super longtemps, j'avais douze piges. J'ai fait pas mal de groupes et puis il y a eu la rencontre avec ces messieurs.

Aketo

Aketo, je suis un des trois rappeurs du groupe. Avant Sniper, j'ai eu un peu le même parcours que Blacko. J'ai fait différents groupes, différentes formations.

El Tunisiano

Moi, c'est Tunisiano, rappeur du groupe. Avant, j'étais dans M Group, ça a été commercialisé avec un LP qui est sorti et qui s'appelait "Tu Disais Quoi". Après M Group, il y a eu Sniper.

DJ Boudj

Boudj, originaire de Saint-Denis. Je connaissais Aketo depuis longtemps, on est des amis d'enfance. Aketo connaissait Tunisiano et Blacko, ça nous a tous rapprochés et on travaille ensemble depuis 98.

Sheryfa Luna


Sheryfa Luna s'est fait connaître lors de l'émission Popstars 2007. Passionnée de musique, de danse hip-hop et de basket, la jeune femme se lance dans la course aux castings et s'entraîne lors de concerts dans les MJC. Parallèlement, elle suit une formation pour devenir apprentie coiffeuse.

En 2007, la belle passe le casting de l'émission Popstars 4 à Paris. Son charme, ses yeux clairs et sa voix cristalline séduisent immédiatement le jury, composé de Ophélie Winter, Benjamin Chulvanij, Mia Frye et de Sébastien Farran. Fan de R'n B, soul et de rap, les références de la pétillante Cherifa sont Alicia Keys, Lauryn Hill, Robin Thicke, Wallen, Laure Milan et surtout Diam's avec qui la jeune femme de 18 ans cultive une certaine ressemblance.

Malgré les doutes et les clash avec le jury, Cherifa remporte la quatrième édition de Popstars (émission de télé-réalité qui a lancé M. Pokora et Chimène Badi) et se rebaptise Sheryfa Luna. Son premier single, Quelque part sort le 5 novembre 2007, et son album, Garder cette vie, sera disponible dès le 19 novembre.

SOPRANO



Saïd M'Roumbaba aka Soprano M'Baba:

Né le 14 janvier 1979, Saïd c'est le mec des blocs par excellence, il oublie pas ces racines, ses gadjos, son quartier...
D'origine comorienne, c'est depuis l'école qu'il cotoye Sya; c'est à Plan d'Aou qu'ils ont pu voir leur avenir se tracer au quotidien...

Soprano est un leader naturel et timide, quelqu'un qui n'a pas choisi de se voir reconnu comme tel. Fasciné par Michael Jackson aux temps de ses chansons utopiques ("Heal The World", "Black & White"), il décide très tôt de faire de la musique, puis du rap, quand il voit Kriss Kross et quand la culture frappe de plein fouet Marseille, jusque dans ses quartiers les plus reculés (Plan d'Aou).

Début 95, dans les quartiers Nord de Marseille, sous le nom de "KDB" (Kid Dog Black) puis s'apellera "Psy 4 De La Rime". Il se compose de Soprano, Segnor Alonzo, Don Vincenzo (Rappeurs) et de DJ Sya Styles.
Soprano, dès lors, fait montre d'une rare intuition. Comme celle de se baptiser Soprano et de décider avec les autres membres de son groupe de s'appeler les "Psy 4 de La Rime", des années avant qu'une célèbre série télé américaine n'offre un héros nommé Tony Soprano, qui tente de résoudre ses tourments chez une psy !.

Les Psy4 commencent par la scène, notamment en première partie de groupes comme les Sages Poètes de la Rue, la Fonky Family ou DJ Cut Killer. Dès 1998, ils posent différents titres sur les BO de "Zonzon" et "Comme Un Aimant", mais aussi sur les compil' "Time Bomb", "Sad Hill Impact" et "Sur Un Air Positif" (2001).
Forts de ces premières expériences, les quatre musiciens s'attèlent à leur premier album, Block Party, qui sort en mars 2002.

C'est cet album Block Party qui révèle les Psy4 de la Rime à un public beaucoup plus large, grâce à des morceaux comme "Le Son Des Bandits", "Block Party", ou encore "La Vengeance Aux Deux Visages". D'entrée le groupe marseillais démontre ses talents techniques. D'une part au niveau des productions qui s'avèrent très soignées, qu'elles soient mélancoliques à base de samples de classique (Repère Les Collabos , La Vengeance Aux Deux visages) ou plus énergiques (Sale bête, Block Party).
Les flows différents mais complémentaires de Vincenzo, Alonzon et Soprano ne laissent pas indifférent et le groupe peut alors préparer son second album en jouissant d'une certaine notoriété, et en ayant réussi à redorer le blason d'un rap marseillais alors dans le creux de la vague.

Enfants de la lune, le second LP du groupe, sort fin septembre 2005.
Entre temps, Soprano s'est consacré au développement de son label "Street Skillz". Des instrumentales plus synthétiques -sauf pour "Au Front" où l'on retrouve un sample tiré de la Bande Originale du film "Avalon" par Kenji Kawai, et "Enfants De La Lune" en featuring avec Ana Torroja, où le groupe s'offre à la fois le sample et la chanteuse du groupe espagnol Mecano, des textes plus personnels, "Comme Une Bouteille A La Mer", solo poignant de Soprano où le rappeur revient sur sa relation avec sa mère.

Ils auront amené la révélation de Soprano, rappeur très prolifique multipliant les productions, les apparitions scéniques et les collaborations, ayant lui même permis à des talents très prometteurs comme Mino ou l'Algérino de percer.

Soprano a l'intuition majuscule qui lui fait écrire les mots qui tracent une ligne directe vers le coeur de la jeunesse de son pays. Sur la foi de quelques concerts liminaires, Psy 4 se construit une notoriété instantanée, qui se vérifie à la sortie de leurs deux albums, tous deux disques d'or en quelques mois. Mais au-delà des chiffres, l'impact de Psy 4 est phénoménal, car c'est bien de la ferveur que le quatuor suscite, une ferveur et une confiance qui va bien plus loin que la simple popularité de chansons jouées en radio et bénéficiant d'une visibilité médiatique.

Dans cette démarche frénétique de création, Soprano s'est rapidement retrouvé à devoir assumer sa soif inextinguible d'écriture. Sollicité par à peu près tout le monde, il s'est retrouvé champion des featurings, et cible favorite des labels qui traquaient le groupe pour offrir à son MC le plus emblématique un contrat solo.

SEFYU


Sefyu, rappeur de 23 ans au talent plus que prometteur...

Il fait ses premières marques dans le milieu du Hip Hop français au début des années 90 à Aulnay-sous-Bois, au sein du groupe NCC (Natural Court Circuit), collectif dans lequel il évolue jusqu'à ce jour.

Sefyu a participé à de nombreux projets :
- Sur Sachon dire non vol. II, on le retrouve sur La lutte libère.
- Il participe à la compile Pur Son du Ghetto (PSG)
- Sur Révélations 2001, il pose 2 titres Sélection finale et Finalement avec Philo.
- Sur Talents Fâchés 1, il cartonne avec Sefyu Molotov et il rappe sur Baiser avec Rohff, Zesso et Dry et sur le 2ème volume, on le retrouve avec Flow du malawi.
- Pour la compilation Street Lourd, Sefyu est en featuring avec RR sur le morceau VNR.
- Sur Retour vers le futur, il participe au remix du titre Pucc' Fiction d'Oxmo Puccino avec Kommando Toxic.
- Dans Rap Anthologie, Sefyu lâche ses rimes avec Dans ton cul.
- Il retrouve une nouvelle fois Rohff sur la compilation Rap Performance sur le titre L'intelligence du gun.
- Sur Killa Session 2, Sefyu donne la réplique à Flya pour un Dancehall Hip Hop.

Ses compétences lyricales l'amènent aussi à multiplier les featurings sur les albums des plus grands noms du rap français :
La K-bine, l'Emeute, Alibi Montana 1260 jours (disque d'argent en 2004), Rohff La Fierté des Nôtres (double disque d'or en 2004), Ritmo.

Il se révèle aussi sur scène aux côtés de : Passi, Sniper, Daddy Lord C, Rohff,... ainsi qu'aux Francofolies de La Rochelle en 2001.

En 2005, il sort son 1er Cd de rue Molotov 4, mixé par Kore & Skalp. Il parvient à imposer son style dans le milieu rap français, à travers des textes conscients et combatifs à effet unanime.

ROHFF


Pour Rohff, l'aventure rapologique a démarré avec un premier maxi, Appelle-moi Rohff, sorti en indépendant à la fin des années 90. Avec ce premier CV, le rappeur d'origine comorienne s'affirmait comme l'un des rimeurs les plus percutants de la scène française.

Son premier album Le code de l'honneur, sorti en 2000, lui avait valu les louanges de sa base et d'élogieuses critiques dans la presse spécialisée.

Depuis, Rohff a mis le turbo: Qui est l'exemple ?, plus gros single du second album La vie avant la mort, s'est placé en 2002 à la première place des ventes, un événement inédit depuis Le Mia d'IAM voilà dix ans. Il faut dire que ce champion du hardcore ne se compare pas aux autres rappeurs français mais estime que sa concurrence, c'est 2Pac et Biggie. Question d'ambition et d'efficacité.

Le challenge de Rohff en 2004, c'est La fierté des nôtres. Plus qu'un nouvel album, ce projet est né lors des premières sessions d'enregistrement. Rohff abat des textes comme un bûcheron abat une forêt. Très vite, il s'aperçoit qu'il a accumulé plus de trente titres en béton.

Et La fierté des nôtres en portera les cicatrices: 32 titres finiront sur les deux CDs de ce pari artistique. Beat, scratch et accordéon: ça démarre hérétique avec un flow qui met une claque, alignant les phases insolentes de calibre .45 ("Les mecs qui apprécient Rohff, ils savent pourquoi/J'suis juste un vaillant, pas un rapper qui s'prend pour un you-voi") pour une première intro punitive.

Le ton est donné, et l'ampleur du défi peut étonner en ces temps difficiles pour la musique en général et le rap en particulier. "Il faut oser, et moi j'aime bien prendre des risques", explique celui que son fils appellera Housni.

Car le guerrier du hardcore a fendu son armure d'homme de fer sur de nombreux morceaux de son nouvel opus, notamment sur le très perso Fiston, hymne à la paternité écrit à la première personne. Accompagné d'un refrain chanté par J Mi Sissoko, le franc tireur laisse parler son coeur. On peut être (ou avoir été) un bad boy et savoir trouver les mots justes pour parler à un nouveau né fraîchement débarqué.

En effet, le secret le mieux gardé de Rohff, c'est son côté mature. On le savait expert en matière de récits mouvementés, et ce double CD n'est d'ailleurs pas avare en titres patate, avec Le son de la hagra featuring Expression Direkt, le brûlant Pétrole avec la voix magique de Kayna Samet ou encore le titre Code 187 avec Alibi Montana, K-Mel l'ancien et Sefyu (extrait: "J'ai du sang sur les mains en guise de henné").

Quand il veut fusiller en freestyle, Rohff le franc tireur de la Mafia K'1 Fry a des munitions: "Y'a pas de thème, pas de 'je t'aime', que du son et du sang qui coule en fontaine " (Outro).

Dur d'être peace, avec son intro signée Koffi Olomide, lâche quelques vérités simples. "Ceux qui veulent nous virer de la France, réfléchissez deux secondes: on nourrit l'économie, on fait gagner la coupe du monde". Un son lourd comme un cadavre, des productions dangereuses mixées par Richard Segal, habitué à travailler avec Dr Dre, et un premier single (94) produit par Denaun Porter, du gang D12/Eminem.

Le temps d'un Message à la racaille, Rohff se fait le prophète d'une jeunesse irréversible, laissée à l'abandon, les "cibles de Sarko, les délinquants les narcos" devenus les maillons faibles d'une société qui ne prête plus qu'aux riches. Tableau d'apocalypse d'un monde de cauchemar, choc de mots froids posés sur un écrin musical de braise.

Et les hits ? Sincère et son sample détourné d'un vieux classique disco rentre dans les cerveaux dès la première écoute, International avec Roldan d'Orishas explore les rythmes latinos et Bling Bling invite la star du dancehall underground Admiral T. Toutes les saveurs, tous les styles et tous les flows sont au menu de Rohffzilla le géant rapologique, qui s'est assis sur l'Arc de triomphe pour symboliser son irrésistible ascension.

dimanche 1 février 2009

AMARA


Originaire de Colombes, Amara s'initie au Rap en 1996. Avec son groupe « Mauvais signe » il participera à de nombreuses scènes locales jusqu'en 2000 où il décidera de continuer l'aventure en solo en signant son entrée dans les bacs avec deux maxis percutants « Mic Check » et « Tout seul » (Chronowax), sur lesquels la maîtrise de son sujet allie sens et énergie. Dès lors, Amara s'affiche comme une valeur montante du Rap Hexagonal...

Trois ans durant, il sera l'animateur d'un show exclusivement Rap Français sur la radio parisienne Générations 88.2 Fm avant de revenir à sa vocation première et à la sortie de son premier album solo au titre éponyme d'« Amara » distribué par Chronowax. Sans cesse sollicité pour des scènes ici et là, il en cumulera pas moins d'une cinquantaine en ses années 2002, 2003 et 2004, le contact avec le public devenant pour lui une priorité. S'enchaîneront ainsi les dates aux heures parisiennes (Le Triptyque, le Reservoir, le Batofar, Brétigny sur Orge, Gennevilliers, Colombes...), aux soirs provinciaux (Semur en Auxois, Lyon, St Brieuc...), et aux nuits belges et suisses...

De ses apparitions remarquées sur différents projets mixtapes, compilations et autres albums (« Indipendenza », « Connexion du Bitume », « Jmdee 12ème Round », « Solidarité Algérie », « 3 griffes », les Spécialistes pour « Reality show », « Juste nous », « Talents Fâchés 3 », etc), Amara s'associera naturellement à Princess Aniès pour fonder le label Tilt, sur lequel sortira l'album solo d'Aniès « Conte de faits » et le maxi « J'me présente » (début 2005), annonciateur de son nouvel album « Portrait craché » dont le clip du même nom tourne en forte rotation sur Trace TV et Zik'.


Portrait craché c'est 17 titres fait de lucidité, de conscience et d'amour où les thématiques abordées donnent le mal de vivre, de la réalité précaire de certains de nos concitoyens « 20 ans au chômage » à la mort psychologique des victimes de la perversité humaine « Silence Elle tourne » avilies par un viol collectif. Intimiste, c'est avec « Les yeux dans les bleus » qu'Amara nous parle de sa double identité et réaliste, quand son discours dénote de ce qu'on peut habituellement entendre dans le rap sans tomber dans la démagogie et l'incitation à la haine. Lorsqu'il s'adresse aux plus jeunes d'entres nous, son message se teinte de positif en nous invitant à nous responsabiliser et à avancer dans la vie en passant au dessus de toutes tracasseries, en s'élevant spirituellement, tel est l'Homme de Sagesse et de Vérité.

Amine


Amine se passione très tôt pour la musique. Ses références musicales sont des grands noms de la Soul comme Marvin Gaye, Stevie Wonder ou encore Otis Redding. Mickael Jackson ou encore Kanye West le fascine.

A 23 ans, c’est Le nouvel artiste Rai/Rnb à découvrir. En 2003, il sort son premier single en featuring avec Gomez et Dubois, sous les ailes de Kore et Skalp les meilleurs producteurs Hip hop Rnb.

Il participe à l’événement hip hop Génération rap rnb 1 de Toulouse en septembre 2003 où sa prestation n’a fait qu’appuyer son talent et sa détermination.

En 2004, il apparaît sur la compilation Rai n B Fever et multiplie les collaborations. On le retrouve notamment sur le titre « Sobri » avec Leslie qui sera diffusé en boucle sur les chaînes musicales et à la radio.

Le public conquis le retrouve à de nombreux événements « L’année de l’Algérie » à Bercy en décembre 2003, « le Maroc en fête » au Zénith et enfin les NRJ music Awards en Janvier 2005.

Amine chante mais compose aussi puisqu'il a participé à la réalisation de l’album de Matt Pokora, notamment dans le tube « Showbizz ».

Longtemps dans l’ombre d’autres artistes comme Willy Denzey, at après de nombreuses collaborations, Amine sort enfin son premier album solo "Au delà des rêves" le 23 décembre 2005.
Son premier single "Ma vie" est rapidement un succès.
Depuis Amine est un artiste à part entière, son dernier single "J’voulais" a su séduire les demoiselles et les fans du genre.
Mi juin 2006, Amine va sortir le troisième single extrait de son album : "My Girl". Toujours au mois de juin, le chanteur va se produire à la Cigale à Paris pour un superbe concert accompagné de cinq musiciens.
En peu de temps, Amine est devenu la nouvelle coqueluche du Raï’n B.

AL YASS


Al Yass est un Rappeur Solo Qui Est Partagé Entre Noisy Le Sec (93, France) & Montréal (Canada). Au départ Influencé Par Des Artises Tel Que Booba (Lunatic), Tunisiano (Sniper) & Haroun (Scred Connexion). Il débute le Rap en 2003 puis rejoint Mac da en 2004 qui sera l'auteur de la connection avec Rim.c & Rapologik, ainsi tous les 4 formeront la famille "Lyrical Frénétik"(L.F.). Seulement, en Mars/Avril 2005, Al Yass part s'installer au Canada pour des raisons familliales et enchainera les allés/retours pour rejoindre le reste de l'équipe autant que possible. Quand en fin 2006 le groupe décide de se diviser, Al Yass fait son retour dans le 93 pour évoluer en tant qu'artiste solo mais toujours en contact avec Mac Da, Rapologik & Rim.C.

ALPHA 5-20


Alpha 5.20 est un rappeur français d'origine senegalaise résident en Seine-Saint-Denis à Épinay-sur-Seine et plus précisément dans le quartier d'Orgemont Après les trilogies "Boss 2 Panam", "Rakailles" et "Rimes et gloire" ainsi que l'album du Ghetto Fabulous Gang intitulé "Gangsters avec de grands boubous", Alpha 5.20 nous offre son premier album "Vivre et mourir à Dakar" en 2006.

Popularisant le concept du gangster africain, Alpha 5.20 maîtrise les rouages du rap de rue actuel. En contact avec son public via les Puces de Clignancourt ou ses cd sont vendues, Alpha 5.20 est en passe de devenir un personnage important de cette scène aux côtés de Sefyu, LIM, Alibi Montana, Iron Sy, Larsen que l'on retrouve également sur ce disque. En 18 titres, Alpha 5.20 popularise le gangsta rap en français.

Il est notamment fondateur du groupe/label "Ghetto Fabulous Gang" regroupant le groupe "Holocost" comprenant Shone et K.E.R (93 - Clichy-sous-bois - Quartier la Forestiere), Balastik Dogg (93 - Montfermeil - Quartier des Bosquets) ainsi que le rappeur O'rosko Raricim (77 - Meaux - Quartier Pierre Collinet), à cela s'ajoute des participations tel que VF GANG, Malik Bledoss, 93 Etendard (Styladone, C4 EX' (Shayz et Miko),Coroner ( Nanou et Diro ), Alpha Ayko, Face Gambla et Azod ou encore Genocid rappeur natif de Mulhouse posant a de multiples reprises sur la compilation "Rap 2 Bonhomme".

AL PECO


Originalité nom et respect créatif seraient les deux mots que l'on pourrait mettre en avant pour définir le style d'Al Peco. Le gars est originaire de Grigny et a quitté sa ville à 12 piges, pour retrouver son pays d'origine : le Mali. C'est là-bas que le vice du peura va le toucher.

De retour en France depuis la fin 1998, Al Peco a forgé ses armes au pays avec des influences bien fructueuses pour apporter en partie un nouveau goût à la saveur du hip-hop français. Ayant acquis une crédibilité indémontable au pays avec son groupe "Rage" (formé à d'Al Peco, Koly et Fokko), c'est à Toulouse qu'Al Peco a su rebondir sans trop de problème. En avril 1999 sort en France le premier album CD qu'il remixe avec Koly et qu'ils distribueront sur Toulouse.

Un bon accueil leur a permis de se faire remarquer par le label Le son du maquis, ce qui a permi de signer par la suite une license exclusive pour l'album "CIDEW". Celui-ci verra le jour en avril 2000. (Distribution Night and Day).

De la part du milieu "média spé", c'est un très bon accueil là encore; avec en parallèle des playlists obtenus sur plusieurs radios associatives. Néanmoins les gars étant répartis au 4 coins de la France pour leurs études respectives, un stand-by s'impose à eux pour des raisons géographiques...

Al Peco dans la poursuite de son parcours persévère en accumulant les contacts, rencontres sur panam; et en développant un nouveau projet perso. C'est ainsi que "Pec Exel", le mini album d'Al Peco voit le jour (6 titres + 1 instru). Franchement le truc déchire bien, c'est original et ça reste en même temps bien dans l'esprit hip-hop avec des messages claires et bien agencés.

ALIBI MONTANA


Alibi Montana n’est pas n’importe quel rappeur. Originaire de la Courneuve, ce jeune rimeur français s’est d’abord s’imposé hors des grandes maisons de disque. Au sein du label Menace Records, ce routard de l’underground a bâti sa notoriété armé d’un rap de rue impulsif et efficace comme en attestent ses albums T’as ma parole (1999), 1260 Jours (2004), Numéro d’écrou (2005) ou encore Rue (2006), signé en collaboration avec LIM. De fait, Alibi Montana est au cœur d’une nouvelle génération de rappeurs français, un de ceux qui ont insufflé un renouveau artistique dans le rap de la fin des 90’s pris en tenailles par des modes. Le rap vient de la rue et Alibi est de ceux qui l’y ramène, armé de propos sans concessions et de rimes taillées au couteau, trimballant avec lui un portrait sans fard de ce ghetto français qu’on veut nettoyer au Kärcher.

Belle ou pas, la réalité est brute et authentique entre les mots d’Alibi qui s’est forgé un style unique à base d’images saisissantes, de paroles simples et crues mais directes écrasées sur le fil de dictions complexes. Droit au but. Pas de rime pour la rime chez ce « Victor Hugo en Air Force One », comme il s’intitule lui-même.
Révéré par ses pairs de Vitry à St Denis, ce jeune rappeur de 28 ans représente la rue comme personne. Controversé pour ses propos à l’encontre de Nicolas Sarkozy ou pour sa prise de bec avec le député François Grosdidier (débouté par la justice), Alibi Montana demeure dix ans après ses premières marques discographiques un témoin inébranlable de la situation sociale dans laquelle vit une partie de la population française. Un discours plus que jamais légitime dans la France moderne. Un discours que la rue a choisi pour la représenter.

Mais après avoir inondé les rues et atteint des scores plus que satisfaisants pour un indépendant, le rappeur se devait de porter son rap de rue vers un auditoire plus large.
C’est naturellement qu’il signe en 2007 sur le label Because, qui abrite déjà ses compère Keny Arkana, Mac Tyer (Tandem) ou encore Sefyu, une marque capable de porter son rap vers les sommets.

Le pari est désormais double : représenter la rue tout en la dépassant. Toujours habité par cette rage qui fait tenir sa plume depuis le début, Alibi Montana fait preuve sur Inspiration guerrière d’une ouverture qu’on ne lui connaissait pas.
S’il ne renie pas l’illicite dans lequel il a baigné, il célèbre aussi l’honnêteté de ceux qui se lèvent à 7h pour nourrir une famille. Aux phases hardcores du single coup de poing « Street Fight » ou de « Ghetto Rap » répondent ici les rimes claires de « J’ai vu » ou d’un « Hymne du travail » lucide (« Y’a pas de sous métiers / Y’a que des hommes et des femmes qui ont du mérite, en vérité »). Il regarde toujours le monde depuis sa banlieue mais ne laisse désormais personne de côté, convoque travailleurs et dealers, mecs de quartiers ou bourgeois et chronique la vie, la vraie, telle qu’elle se vit en France et ailleurs. S’il a finalement peu à prouver sur le terrain guerrier qu’il occupe depuis dix ans, le challenge est ici, lorsqu’en face d’un rap martial sa plume se risque sur des terrains sensibles souvent délaissés par le rap français.
Sur « Loin des yeux, loin du coeur », une forme d’auto-fiction inspirée de sa vie, il échange avec Diams des rimes poignantes, dressant le portrait complexe d’un couple brisé, séparé par les barreaux d’une cellule. La vie des siens, côté sombre.

C’est ici que le rappeur réussit son pari, amenant le rap de rue au plus haut. Sortant le rap de son ghetto, il reste parfaitement connecté à ses racines. Epaulé par des invités prestigieux comme Diams, Sinik ou Lord Kossity, trois acteurs majeurs du rap français, il ne délaisse d’ailleurs pas ses anciens collègues de Menace Records qu’il invite également. Mise en sons par Synkronik, Track Invaders ou Medeline, la production d’Inspiration guerrière révèle aussi cette ouverture, capable de tailler des brûlots hardcores autant que de glisser sur des pianos souples, à l’image des notes discrètes qui referment l’album sous un slam majestueux (« Ma rue slammée »).
De cet alliage tenace de rimes rageuses et de lucidité naît un rap de rue cohérent, alliant égotrips cinglants et introspections touchantes. Un rap qui ne trouvera pas son public que dans la rue. Tant mieux !

AL K-POTE


ALKPOTE est originaire du 91, plus particulièrement d’Evry-Courcouronnes. Il est l’un des deux membres du groupe « Unité 2 Feu », qu’il compose avec K-TANA. Surnommé l’Aigle royal de Carthage, l’Empereur de la Crasserie, Jonathan H, l’Affreux Jojo... et s’autoproclame lui-même « le meilleur rappeur du 91 » !

Avec un palmarès de 10 ans de rap à son actif, ALKPOTE apparaît sur de multiples projets.
Il intègre ensuite le label de rap indépendant NEOCHROME en 2006. Avec son groupe Unité 2 Feu sort leur premier opus « Haine, misère et crasse » formé en 1998.Un double album qui connaît un succès retentissant faisant connaître le groupe en dehors des limites de l’Île-de France, et envahit les caissons et enceintes de France.

Le projet « RAP DE BANLIEUSARD » (sortie en avril 2007) met à l’honneur cet artiste hors normes. Avec des rimes travaillées, un flow fluctuant et un sens des paroles qui s’inspire des rues sales de la cité des Pyramides, et d’une jeunesse déphasée. Avec des textes qui font dresser les cheveux des mères de France, « ALK » ne retranscrit qu’un vécu qu’il est aussi souvent important de prendre au 8ème degré. Loin des fausses idées de misogynie gratuite, il ne fait que viser une certaine catégorie de femmes trop « facile ».

En novembre 2007, ALKPOTE sort chez NEOCHROME le très attendu « SUCEZ MOI AVANT L’ALBUM ». Il signe avec cet opus une rétrospective de sa carrière et un avant-goût d’album avec des inédits puissants comme « Sucez », « L’Empereur » ou « Buvez ». Une manière de marquer le pas avant son album prévu le 12 Mai 2008 intitulé « L’EMPEREUR ». Pour son premier album il s’entoure de SETH GUEKO, LIM, KAMELANCIEN, MOHAMED LAMINE et d’autres.

ALI


Avec son compère Booba issu de Boulogne-Billancourt, ils montent le groupe underground Lunatic avec lequel ils participent à diverses “mixtapes” et compils.
En 2000, ils éditent leur |album intitulé « Mauvais Œil » sous le label “45 Scientific”.
L'album est de qualité, perçu par beaucoup comme une référence du rap français.
Le groupe rencontre une bonne écoute auprès du public.

Après le départ de Booba du groupe, une longue absence s'en suit et Ali sort son premier album solo le 7 juin 2005 avec Chaos et Harmonie. Puis après quelques problèmes judiciaires avec Booba et sa maison de disques qui seront déboutés, le 20 mars 2006 sort le Black album avec des inédits et des premières versions, cet album clot l'aventure d'un des plus grands groupes de rap français. Ali pratique un rap qui fait de nombreuses références à la religion.

De plus ali est un modéle pour les musulmans du monde et notamment pour son pays "le Maroc" et sutout le rif.

Discographie
2001 Lunatic « Mauvais Œil »
2005 Ali « Chaos et Harmonie »
2006 Lunatic « Black album »

ADMIRAL T


Influencés par Papa San et Lieutenant Stichie, Admiral T fait ses premières armes avec le Karukéra Sound System (avec qui il tourne toujours…).

Le gros buzz depuis quelques mois c’est lui : Roi des sound-systems, le voilà qui débarque sur Trace TV, et même chez Michel Drucker, invité par Lilian Thuram. Mais tout ça ne doit pas faire oublier que cela fait plus de 10 qu’Admiral T est dans la musique…

Admial T est né en 1981 en Gwada. Influencés par Papa San et Lieutenant Stichie, Admiral T fait ses premières armes avec le Karukéra Sound System (avec qui il tourne toujours…). Il sort son premier single « Rapid » en 1997. Il enchaîne avec de nombreux duos parmi lesquels Curtis, Typical féfé sur le titre « My sound », et bien sûr le Big Tune « Pas comme les autres avec le martiniquais Sael…

Il apparaît également sur de nombreuses compilations et autre One Riddim : le « Savage » du Mek It Happen sur lequel il interprète « So Strong », la mixtape Killa Session en duo avec Lovy Jam sur le titre « Batty Boy Dead », mais également les compilations Ragga Kolor et Dancehall Clash.

En parallèle, il sort « Gwadada » (2001) qui va rencontrer un grand succès aux Antilles. Fort de cela, il travaille avec le KSS sur son album Mozaic Kreyol. Ce dernier est un véritable carton où Admiral T se permet de ne reprendre aucun des singles qui l’ont fait connaître. Il n’y a en effet que des morceaux originaux ! ! ! Et quels morceaux… « Rev A mwen », « Sound-System », « Stupid Clash », « Sucre d’orge », « Move Together » sont autant de hits en puissance qu’il diffèrent par leurs influences musicales. L’album reggae dancehall montre tout le potentiel d’Admiral T qui bientôt sera à l’affiche d’un film « Neg Marron ».
Mais là où l’artiste guadeloupéen met tout le monde d’accord c’est lors de ses shows live. De la véritable tuerie. S’il passe près de chez vous courez-y .

ABD AL MALIK


Cheminement spirituel d'un rappeur.
Depuis sa prime jeunesse, Abd al-Malik mène des doubles vies. Jeune délinquant au quartier, il est un élève studieux à l’école. Cheminant avec les Tabligh le jour, il s’adonne au rap le soir venu… Sa découverte du soufisme lui procure enfin la plénitude et la sérénité. En témoigne Le face à face des cœurs, son dernier album déjà dans les bacs.

Abd al-Malik est né à Paris il y a 29 ans. Lorsque ses parents déménagent à Strasbourg, il n’est encore qu’un enfant et se nomme alors Régis. Dans le quartier de Neuhof où s’installe la famille, l’environnement social n’est pas facile. La délinquance lui tend la main : « j’étais délinquant, pas parce que j’étais méchant. Quand on est gamin, on a envie d’être accepté par le groupe. On n’a pas envie d’être rejeté » confie-t-il calmement. A coups de vols et de trafics illicites divers, il trouve sa place au sein d’une bande de « méchants garçons ». A la différence de ses amis de virées, il nourrit une passion dévorante pour le savoir, « le savoir en général et la littérature en particulier » explique-t-il. Il mène alors une double vie : « délinquant le soir et bon élève la journée » confesse-t-il en riant.

Régis devient alors Abd al-Malik
A la séparation de ses parents, l’adolescent prend conscience de la nécessité de s’éloigner du quartier, au moins pour étudier. Aidé par une enseignante, il réussit à s’inscrire dans un collège catholique privé. « La scission était encore plus grande entre la vie dans le quartier et la vie au collège». Le besoin de spiritualité se fait alors ressentir.
Le catholicisme de ses parents ne le satisfait pas. Les livres prêtés par son frère aîné, converti à l’Islam, lui apportent des éléments de réponse. Ces ouvrages lui parlent. Le jeune Régis perçoit l’Islam comme une « religion naturelle » sans pour autant opérer une rupture avec le catholicisme. « C’est, affirme-t-il, une continuité ». Avec l’Islam, il a trouvé « le vêtement qui correspond à son être». Il choisit le prénom de Abd al-Malik, que l'on peut traduire par serviteur de Dieu. Il a alors 15 ans.

Mu probablement par le besoin d'appartenir à un groupe, Abd al-Malik rejoint le mouvement Tabligh, le plus grand mouvement piétiste de l’Islam. Sur cette tranche de sa vie, le rappeur ne s’encombre pas de complaisance : « J’ai instrumentalisé l’Islam que je portais comme un étendard » reconnaît-il.
Autour de lui, la vie n’est pas rose. Il voit certains de ses amis sombrer dans la toxicomanie, tandis que d’autres finissent en prison quand ils ne sont pas conduits au cimetière. Pour parler de cette tragédie, il monte le groupe NAP (New African Poets) dont il est leader. L’idée de départ est de dénoncer les injustices, témoigner de leur détresse par la musique rap. A cette époque, les contestations et les revendications sont exprimées avec violence. C’est l’engagement. Le groupe NAP devient vite connu, d’abord au niveau régional puis sur la scène nationale.
Abd al-Malik mène alors deux vies parallèles. Comme tout bon Tabligh, il prêche régulièrement dans les quartiers durant le jour. Le soir venu, il monte sur l’estrade, accroche un micro au passage et chante en cachette. Pas pour longtemps. Le Tabligh lui ordonne de quitter NAP. Il quittera le Tabligh. Car, dit-il : « On me demandait de quitter mes frères ».
Avec NAP, la vie prend un autre sens pour lui et ses amis : « la musique nous a responsabilisés. Nous ne sommes plus de simples consommateurs. Nous sommes devenus acteurs » confie-t-il. Il considère désormais le rap comme un prolongement de lui-même et utilise cette musique comme il use la parole.
C’est dans cet état de grâce que ses lectures le mènent au soufisme. Dans cette voie spirituelle de l’islam, le rappeur soupçonne un monde chargé de trésors. Pour en savoir plus, il fait le voyage au Maroc au cœur de la confrérie soufi al-Qadiria al-Butchichia. Il y rencontre Sidi Hamza qu’il appelle « son maître-bien aimé ».
De ce maître spirituel, dans la pure tradition soufi, il apprend l’amour de l’autre. Il apprend à ne pas juger, à ne pas dénigrer. Un enseignement qui passe par le « langage de cœur à cœur », dit-il. Pour Abd al-Malik, le bouleversement est total.

Sortir du paraître vers l’être
Les paroles du maître sont simples, profondes et chargées d’images significatives: « dans le jardin, dit le maître, les fleurs sont multiples mais l’eau est une ». La rencontre du maître et les fruits de son enseignement interpellent Abd al-Malik sur l’importance d’accorder de l’intérêt à autrui. Ses découvertes spirituelles vont affecter sa relation à son art. Lui qui jusqu’alors ne faisait que du rap de contestation et de critiques, découvre qu’il ne suffit pas de juger mais qu’il faut aussi proposer ; qu’il ne sert à rien de condamner si l’on ne prend pas d’initiative par la suite. Il réalise que, dans le rap comme dans l’islam, il avait « une posture de paraître et non d’être » parce que trop inquiet de la réaction du public, préoccupé par les opinions des gens. «Il m'a fallu déconstruire pour reconstruire. Mais rien de bon ne peut sortir hors de l’amour et hors de l’acceptation de l’autre » résume-t-il en évoquant son cheminement.

La face à face des cœurs, un album solo, est le fruit du cheminement spirituel du rappeur. Il y est question d’Amour. Finie la contestation. Les textes ont été écrits dans le désert marocain durant les dix derniers jours du mois de Ramadan. Une période que la tradition musulmane sait particulièrement riche en énergie spirituelle. Le jeûneur musulman est donc encouragé à intensifier ses actes de piété durant ce dernier tiers du mois de ramadan. Abd al-Malik est « comme dans un état spirituel » lorsqu’il écrit cet album qui a donné naissance à Qu'Allah bénisse la banlieue, (éd, Albin Michel) un livre dans lequel l’homme explique son cheminement. L’expérience semble concluante puisqu'il prépare un recueil de contes soufi qui aurait pour problématique l’être dans la vie moderne.

En présentant Qu'allah bénisse la France, l'auteur écrit: « Le Face à Face des coeurs c’est d’abord un rendez- vous galant avec soi- même. Je reviens là d’où l’on aurait jamais dû partir : Paix, Amour et Unité. Le Hip Hop était d’abord - excusez- moi - spirituel. Capable de dépasser sa condition, ses conditionnements, et de rencontrer l’Autre par la musique. Le Rap est mon art. »

SIX COUPS MC


A peine âgé de la vingtaine, Sixcoups MC, artiste d’origine malienne, se définit comme étant la nouvelle voix du 9.4. Rappeur depuis sa plus tendre enfance, il s’est attaché à « aiguiser sa plume » et à « affiner son flow » pour devenir le porte parole des quartiers.

Remarqué lors des premières parties de Rohff ou du 113, Sixcoups MC suit tout d’abord les traces de ces prédécesseurs en multipliant les freestyles, les concerts et les mixtapes.

Membre du groupe « Rapeur d’1stinct » depuis 1997, il s’y est forgé une expérience au sein de son groupe, notamment en posant aux côtés de : Dry (Intouchable) - Rim'K du 113 - Rohff - OGB - Karlito - Teddy Corona - Alibi Montana - Ikbal - Sefyu - Zessau (Dicidens) et tant d’autres.

Sixcoups MC a également enchaîné les succès en participant à plusieurs projets de renom : de Talents Fachés volume 1, 2 et 3, à la compilation « Illégal Radio », le son des Blocks, Vitry Club, Rap Performance, ainsi qu’aux albums de Seth Gueko, Unité 2 Feu, 113, et Raïn’b Fever 2 (titre en playlist sur SKYROCK).

Son street album « A Prendre ou à Laisser » sorti en juin 2007 a marqué les esprits en entrant dans le Top albums quasiment sans aucune promotion.

Aujourd’hui, avec son PREMIER album tant attendu !! : « …Mieux servi que par moi-même ». Sincère et authentique, cet opus nous permet de découvrir son univers et sa personnalité.

Cet album, dans les bacs le 19 mai 2008 prometteur et riche en thèmes, révèle un artiste complet puisqu’il écrit, compose et interprète (rap et chant) lui-même, avec beaucoup de spontanéité et d’authenticité, tous ses titres.

3EME OEIL


Ils ne pouvaient pas se perdre. Boss One et Jopopo aka Mombi, les deux fondateurs du 3ème Œil, les deux frères, amis d’enfance et frères d’objectif, avaient encore trop de choses à dire. Trois ans après la sortie de « Hier, Aujourd’hui, Demain »(1999), leur premier album, vendu à près de 100 000 exemplaires, quatre après le carton de « la vie de rêve » le titre posé sur la BO de Taxi, et après leur deuxième Opus, « Avec le cœur ou rien »(2002), les deux marseillais reviennent. « Indomptable », leur Street album compte bien rappeler qu’ils sont toujours là, avec un rap conscient et qui a mûrit avec le temps.
Alcamar Records :
Alcamar Records, est crée en 2004 par Mombi et Boss One n’ayant pas reconduit leur contrat chez Sony, ils décident avec l’expérience dont ils bénéficient de se lancer dans l’autoproduction. En partenariat avec l’Affranchi et Phunkee Studio, le label se développe peu à peu dans le but de voir naître les projets du 3em Œil, de Degun d'Opijo et Hajar.

2 BAL


2 Bal 2 Neg est un duo de rap français composé des frères jumeaux G-Kill et Doc TMC. Ils débutent leur carrière dans la musique à la fin des années 80, alors qu'ils n'ont qu'une dizaine d'années. En 1989, ils montent pour la première fois sur scène sous le nom de BB MC. Le début des années 90 marque réellement un tournant pour le duo, qui devient 2 Bal Niggets, fonde le collectif Ménage à 3 et s'assure les services des producteurs Masta et Tefa (Kilomaître Productions).

Un duo inséparable
Après avoir écumé de nombreuses scènes à travers l'Hexagone, 2 Bal 2 Neg sort l'album 3 fois plus efficace, qui se vend à plus de 100 000 exemplaires en 1996. Deux ans plus tard, les deux frères intègrent le collectif de Passi, Bisso Na Bisso, avec lequel ils enregistrent le disque Racines. Le succès est immédiat. Malheureusement, Doc TMC se fait incarcérer peu de temps après, laissant seul G-Kill qui passe son temps à enregistrer des maquettes et livre le street CD Naufragé du temps, sorti en indépendant, en 2004. Deux ans plus tard, Doc TMC sort de prison pour retourner en studio avec son frère et livrer le street CD Mapassa.

113


Le groupe 113 voit le jour dans les années 90. Rim k, AP et Mokobé adorent la musique depuis qu'ils sont petits. Ensemble, ils décident de fonder le groupe pour vivre de leur passion.

C'est leur titre "Truc de Fou" qui les fait connaître en 1998, single issu de leur premier maxi "Ni barreaux, ni barrières, no frontières".

Les trois membres du groupe participent pendant de nombreuses années à plusieurs compilations comme "Planète Rap II", "Première classe" etc...

Leur premier album "Les princes des villes" sort en 1999. On note la participation de Manu Key, Pone de la Fonky Family et Cut Killer.

L'album est poussé par le titre "Tonton du bled" remporte une victoire de la musique pour le meilleur album rap groove de l'année.

Le groupe quant à lui remporte la victoire de la musique de la révélation de l'année 2000.
Leur second album "113 fout la merde" sort en 2002.

Ils reviennent fin 2005 avec l'album "113 degrès".

10VERS


10vers, membre actif de la scène toulousaine, depuis...euh...depuis des lustres en fait, sort enfin son premier album, prévue en décembre 2006 et intitulé "esprit en béton".
Au cours de son parcours rapologique, il a su se construire une identité sonore forte, s'appuyant sur un flow diabolique de dexterité et sur son sens du verbe juste.
Il rappe avec ses tripes et quiconque a déjà eu l'occasion de l'écouter et/ou de le voir sur scène pourra le confirmer.
Petit à petit, au fil des collaborations extèrieures, il a également développer sa vision de la musique, empreinte d'humilité et de travail.
Il est aujourd'hui partie fondatrice et impliquée du "clan d'instinct", jeune groupe prometteur.

"Esprit en béton", premier album de 10vers, offre une palette de titres assez variées.
En collaboration avec tekniko, compositeur et membre phare du clan d'instinct, 10vers a su marier technique et thématique sur fond sonores riches en influences diverses.
Il offre également un plateau d'invités, faisant partie de cette nouvelle vague rapologique qui déferle sur la ville rose, sur des sujets explicite et propre à l'univers de chacun.
Kata (MITrecords), l.lsentinel (boykott), cortex, skip et zitoune (clan d'instinct ca va de soit...), chelpy, motta ainsi que warr, ont sur etre à la hauteur de leurs potentiel sur ce projet.
Donc préparez vos tympans, car l'arrivée d'esprit en béton, s'annonce bruyante et bétonné...

Projets futurs:_sortie de l'album "esprit en béton" en décembre 2006
_ titre "esprit en béton" en écoute et téléchargeable sur la net tape du site rap2france.com intitulé "prendre position est un devoir".
_ apparition du titre "du pire au meilleur" sur la compile "prise de conscience", produite par le label SPEKTR a strasbourg sortie prévue en mars 2007.
_apparition du titre "tous a nos droits" sur la compile "beat en sursis", produite par tortury prod sur toulouse, sortie prévue fevrier 2007.
_préparation de la compile "donne ta voix" produite par mit records sortie prévue janvier 2007.
_préparation de l'album du clan d'instinct, date non prévue
scènes partagées:_1ere partie de SERUM en 2004 lors du concours "cité hip t'es hop" a TOULOUSE avec clan d'instinct, 3eme place obtenu
_1ere partie de YOUSOUPHA et MERLIN AU MIC au ragtime a TOULOUSE
_1ere partie de SEYFU a TOULOUSE
_1ere partie de KASSAV lors du festival "le pruneau show" a AGEN
_scene partagé avec le groupe SEMILLA NEGRA lors de "la fête de l'huma" a FOIX
_collaboration avec le groupe de jazz BRASS SYSTEM

Collaborations scénique:

MIT records, stéréotypes, face b, bruit qui court, mélange toxik, soul mafia clik, vito, bibo et bien d'autres encore...

Sniper


Sniper est un groupe de hip-hop français composé de quatres mecs : El Tunisiano, Aketo, Black Renega et DJ Boudj.

El Tunisiano, originaire de Deuil-la-Barre et membre fondateur du groupe Sniper, intègre à 16 ans, M Group qu'il quitte en 1997 pour rejoindre le collectif Comite de Deuil, dans lequel il rencontre Black Renega, avec ce dernier il fonde Personnalité Suspecte.

C'est au Hip-Hop Folies de La Rochelle en 1997 que le groupe s'agrandit avec l'arrivée d'Aketo. Cette scène met fin au groupe Personnalité Suspecte et donne naissance à Sniper.
Aketo est aussi originaire de Deuil-la-Barre et intègre à l'âge de 13 ans le Comite de Deuil. M Group lui offre sa 1ère apparition discographique sur le mini album Tu disais quoi?.
Black Renega est né à Montfermeil et possède un passé déjà chargé dans le milieu du rap; KDM, Kaotik, Comite, Personnalité Suspecte, où il développe ses facilités pour le ragga hip-hop.
Enfin DJ Boudj est originaire de St Denis, commence à mixer dès 1992, notamment pour les soirées Mastergroove.

En 2001, ils sortent leur 1er album Du rire aux larmes.
Deux ans plus tard, Graver dans la roche sort dans les bac en novembre 2003. Le groupe issu de Deuil-la-Barre confirme avec ce 2ème album sa qualité d'écriture et du même coup relève la barre (parfois glissante) du rap hexagonal. 35 Heures, Jeteur de Pierres ou encore Visions Chaotiques transportent l'auditeur dans cet univers où il ne fait pas toujours bon vivre, mais sans jamais faire preuve de misérabilisme.

Parfois comparé à la Fonky Family, Sniper trace pourtant sa propre route et semble être sûr de sa destination... Du rap sans concession mais pas racoleur pour autant. Un vrai plaisir!

Moi, c'est Blacko, la petite touche ragga du groupe. J'ai commencé à rapper, il y a super longtemps, j'avais douze piges. J'ai fait pas mal de groupes et puis il y a eu la rencontre avec ces messieurs.

Aketo

Aketo, je suis un des trois rappeurs du groupe. Avant Sniper, j'ai eu un peu le même parcours que Blacko. J'ai fait différents groupes, différentes formations.

El Tunisiano

Moi, c'est Tunisiano, rappeur du groupe. Avant, j'étais dans M Group, ça a été commercialisé avec un LP qui est sorti et qui s'appelait "Tu Disais Quoi". Après M Group, il y a eu Sniper.

DJ Boudj

Boudj, originaire de Saint-Denis. Je connaissais Aketo depuis longtemps, on est des amis d'enfance. Aketo connaissait Tunisiano et Blacko, ça nous a tous rapprochés et on travaille ensemble depuis 98.

Sefyu


Sefyu, rappeur de 23 ans au talent plus que prometteur...

Il fait ses premières marques dans le milieu du Hip Hop français au début des années 90 à Aulnay-sous-Bois, au sein du groupe NCC (Natural Court Circuit), collectif dans lequel il évolue jusqu'à ce jour.

Sefyu a participé à de nombreux projets :
- Sur Sachon dire non vol. II, on le retrouve sur La lutte libère.
- Il participe à la compile Pur Son du Ghetto (PSG)
- Sur Révélations 2001, il pose 2 titres Sélection finale et Finalement avec Philo.
- Sur Talents Fâchés 1, il cartonne avec Sefyu Molotov et il rappe sur Baiser avec Rohff, Zesso et Dry et sur le 2ème volume, on le retrouve avec Flow du malawi.
- Pour la compilation Street Lourd, Sefyu est en featuring avec RR sur le morceau VNR.
- Sur Retour vers le futur, il participe au remix du titre Pucc' Fiction d'Oxmo Puccino avec Kommando Toxic.
- Dans Rap Anthologie, Sefyu lâche ses rimes avec Dans ton cul.
- Il retrouve une nouvelle fois Rohff sur la compilation Rap Performance sur le titre L'intelligence du gun.
- Sur Killa Session 2, Sefyu donne la réplique à Flya pour un Dancehall Hip Hop.

Ses compétences lyricales l'amènent aussi à multiplier les featurings sur les albums des plus grands noms du rap français :
La K-bine, l'Emeute, Alibi Montana 1260 jours (disque d'argent en 2004), Rohff La Fierté des Nôtres (double disque d'or en 2004), Ritmo.

Il se révèle aussi sur scène aux côtés de : Passi, Sniper, Daddy Lord C, Rohff,... ainsi qu'aux Francofolies de La Rochelle en 2001.

En 2005, il sort son 1er Cd de rue Molotov 4, mixé par Kore & Skalp. Il parvient à imposer son style dans le milieu rap français, à travers des textes conscients et combatifs à effet unanime.

Nessbeal


La Colombe ne décolle pas" dans les banlieues françaises. Le plan Marshall n’y est même pas encore prévu. Ce pays riche de sa diversité ne semble pas s’assumer en tant que tel. Là, est la véritable Réalité Française présentée sur le premier extrait du second album de Nessbeal, Roi sans couronne. Un artiste charismatique qui surprend par sa “Ghetto Attitude” mêlée à une écriture riche, ouverte et terriblement subtile pour un mec ayant quitté l’école en Troisième !

Nessbeal n’a pas vraiment le pouvoir de faire voler cette colombe avec ses mots, mais il peut mettre en exergue tous les maux de ses frères et sœurs. Témoin privilégié d’une société à deux vitesses, il retranscrit, avec justesse, dureté et non sans espoir, la vie des blocks. Depuis plus de dix ans, cette sincérité et cette souplesse des mots caractérisent la carrière, de ce “poète des HLM’’.

Mise au poing
Après avoir fait ses premières armes au sein du groupe Dicidens, il affûte sa science de la rime et son flow aux côtés de Lunatic et du 92-I, pour enchaîner avec des apparitions fondatrices et très remarquées aux côtés de Booba (Les rues de nos vies ou encore Baby). Puis, N.E.2.S décide de prendre seul son envol. Il rejoint une autre grande famille du rap, le label Nouvelle Donne. Il y sort en 2006 son premier projet solo, La Mélodie des Briques. Le disque est salué par la critique et remporte un fort succès d’estime auprès du public. Mais le rappeur de Villiers-sur-Marne voit pointer en lui une certaine frustration, même s’il ne vit pas pour autant dans le fantasme et n’est pas obnubilé par le côté “Bling Bling” : “C’est à partir de ce moment-là, après tous les retours sur le premier album, que j’ai constaté que j’étais un Roi Sans couronne et sur le refrain du morceau titre, je rappe même : “Mais qu’est-ce que tu crois, je faisais ça comme ça/Roi sans couronne, c’est la prose, mon chemin de croix/ça marchera pas p’t’être, on s’en remettra t’inquiète/je suis là pour le biff, kicker, viens, si tu crois me teste””. Plus déterminé que jamais, Nessbeal récidive ainsi avec ce nouvel opus. Pendant deux années de mise au vert, il n’a eu de cesse de peaufiner ses lyrics et son flow, non sans avoir offert aussi à son public, Légende d’Hiver sur Taxi 4. Un titre à l’écriture toujours aussi riche, mais épuré, constituant une charnière parfaite entre ses deux albums. Il a même permis d’offrir une nouvelle relecture de sa Mélodie des Briques. La bataille s’annonce rude dans l’arène du rap et les places chères. Mais, plus motivé que jamais et prêt à livrer combat, le Franco-Marocain est fermement décidé à gagner une place sur le trône avec Roi sans couronne. Avec comme autre bagage, un charisme certain, ayant déjà explosé sur le premier album, via le clip L’œil du mensonge. Cet atout assaille toute personne croisant ce MC au gabarit impressionnant, doté d’une vraie gueule et d’une fougue rappelant par moment Joey Starr à ses débuts !

L’impact des mots…
Muni de son éternel “Verbal Brolik”, Ness’ assaille ses adversaires de douilles lyricales. Et très jeune, Nessbeal comprend, à ses dépends, l’importance et le pouvoir des mots. «J’ai saisi cela le jour où, dans le bureau du juge d’instruction, je me suis fait enchaîné par ses mots. Il employait des termes tellement forts, qu’il t’assassinait. De là j’ai décidé d’utiliser à mon tour cette arme puissante», se remémore-t-il. Ce n’était pourtant pas couru d’avance. Car très tôt en classe de 3e, le jeune Nabil délaisse les chemins des études pour rejoindre la dure école de la rue. Mais, fasciné par les mots, ce “poète analphabète’’ décide d’écumer, pendant un an et demi, les pages du dictionnaire, afin de maîtriser les nuances de la langue française. Sur ce deuxième album, cet amoureux du rap rempli de métaphores et de punchlines continue donc à faire exceller cette plume, à cultiver son art de la rhétorique et ce en ne cédant pas à la facilité et aux sirènes du “musique business”. “Dans ce biz, on ne change pas, quitte à foncer dans le mur” clame-t-il sur le titre éponyme, Roi sans couronne.
… Le choc des morceaux Nessbeal distille son rap de paria pour sa génération au faciès balafré. Il rappe pour tous ces souverains et souveraines sans diadème mais au cœur d’or. Le temps d’un album il souhaite les faire planer vers des contrées lointaines tel le titre Au-delà de l’horizon. Loin des clichés redondants de la vie de tess, le MC du 94 rappelle à ces anges au visage sale sur Dernière Chance que la vie de quartier est un gouffre. « Elle nique des vies, des couples et pousse même à la psychiatrie. Le quartier est une véritable prison mentale », analyse-t-il. Sombre, amer et mélancolique, cet écorché vif l’est dans doute, mais les paroles de ce second album, sont davantage ponctuées d’espoir, comparés à celles de La mélodie des Briques, très noires et oppressantes. Le titre fédérateur et ouvert sur le monde, Au delà de l’horizon, le prouve : “Au delà de l’horizon, la prison, là, au delà des saisons/C’est comme le poison qui t’ronge, rohya/Voit plus loin qu’ ton pilon… J’rêve de guérison…”. Nessbeal poursuit, par ailleurs, l’introspection qu’il avait entamé sur son précédent disque (Clown Triste, Décroche la Lune). Il met son cœur à nu et couche ses doutes, ses peurs et ses coups de gueule sur des instrus mélodieuses, principalement concoctées par Trak Invaders, Medeline, Shuko, mais surtout son compère Skread (Booba, Salif, Diam’s…). Celui que Nessbeal aime à appeler son ‘’Dr Dre’’ a su parfaitement créer des ambiances propices à mettre en valeur ses textes. Rien ne serre d’aller frapper à toutes les portes quand on a trouvé son alter ego musical, permettant par ailleurs d’offrir un disque d’une rare cohérence
Tels certains philosophes, certains écrivains, Nessbeal est persuadé que du moment où vous créez, vous êtes le roi de ce que vous créez. Et le rappeur s’est saigné aux quatre veines pour apporter son propre univers.
Avec ou sans couronne, et en bravant l’éternel ostracisme envers les mecs balafrés du faciès comme lui, Nessbeal offre un album envoûtant, dérangeant, décisif et détonnant.
VINCENT PORTOIS
Discographie
- « Les gosses » : maxi des Dicidens - « Criminogènes » : maxi des Dicidens - « Violences urbaines vol.1 » : Dicidens sur la mixtape de LIM - « Sans ratures » : Nessbeal en featuring avec Booba sur l’album « temps mort » - « De larmes et de sang » : maxi des Dicidens featuring Lunatic - « Les rues de nos vies » : Nessbeal et Booba sur la BOF Taxi 3 - « Baby » : Nessbeal en featuring de Booba sur l’album « Panthéon » - « Bâtiment C remix » : Nessbeal en featuring de Booba sur « Illicite projet » - « Le sang des tours » : Dicidens sur « Street lourd » - « Rap de paria » : Nessbeal sur « Autopsie vol 1 » - « Enterré vivant »: Nessbeal sur « Patrimoine du ghetto » - « Ness Romance » : Nessbeal sur la compilation « La nocturne vol 1 » - 1er album solo « La mélodie des briques » - 200 Degrés : sur la compilation « RaïnB Fever Volume 2 » - « Emmuré vivant » : sur la compilation évènement « Hostile 2006 » - « Légende d’hiver » : sur le Score et la Bande Originale du Film « T4XI » - « Du feu dans les veines » : sur la Bande Originale du Film « SCORPION » - 2ème Album solo « Roi sans couronne

Neiman


A 25 ans, Ray- Neiman, né en Guyane, est arrivé en France, il y a cinq ans. Il s’installe au Mans (72). Influencé par les sonorités musicales de son enfance : Jazz, Soul et reggae, il se passionne pour la musique depuis l’âge de 10 ans. Sa voix originale et tranchante et son goût éclectique de la musique, font de lui un artiste au talent inédit.

Il se consacre alors à la musique et au chant. Il entretient et enrichit sa passion, grâce à divers ateliers, proposés à la MJC Jean Moulin (72), et essentiellement grâce à la rencontre avec des artistes locaux : Lord William, Tricia, Maleko.

En 2003, il est reconnu par le collectif R-Jam, lors d’un concert Freestyle dans un club, qui lui propose d’enregistrer en studio un titre au Mans.

Ensuite tout s’enchaîne, très rapidement. Neiman sort son premier titre, en 2005, « Teka Taki », en featuring avec R- JAM. Il restera troisième des clubs français pendant trois semaines et numéro 1, en Espagne, son succès le fera apparaître dans la compile M6 DANCE 2005.

A partir de 2005, il participe à de nombreuses représentations, dans de nombreux clubs et salles de concerts, à travers tout l’hexagone, et quelques-unes en Suisse et en Belgique.

Il est sollicité pour des premières parties avec les grands noms de la scène française R&B, HIP- HOP : DIAM’S, SINGUILA, M.Pokora, Nâdiya WILLY DENZEY, LYNSHA, ENERGIE CREW... Ces différentes dates, développent chez lui, un goût et une aisance prononcés pour la scène.

Sa démarche créative et son vécu ont raison de lui, il décide de s’évader à Londres, pour parfaire son anglais (langue utilisée dans de nombreux titres) et prendre contact avec différents artistes locaux dont Mafia flaxi, Lorenzo.

A son retour, après 6 mois, Le compositeur Maleko lui propose de participer à la chanson du générique de « Street Football » en featuring avec China ainsi qu’à la BO internationale du dessin animé « FOOT 2 RUE ». Les relents R&B, Hip- Hop, de ce morceau à la mélodie entraînante le séduisent très rapidement et il accepte de lui prêter sa voix.

En 2006, avec le soutient d’amis compositeurs, il réalise en autoproduction, son premier maxi, aux diverses influences, de cinq titres « Destiny », où il met à profit les différentes expériences qu’il a su acquérir au long de sa carrière.

NTM


Le groupe est composé de Joey Starr (Didier Morville) et de Kool Shen (Bruno Lopes), tous deux originaires du département de la Seine-Saint-Denis (93). Ils ont débuté dans le hip hop dans les block-partys de Dee Nasty où ils côtoyaient notamment le groupe Assassin. Ils se sont d'abord fait connaître grâce au breakdance et surtout au graffiti (ligne 13...), ils évoluaient alors dans le posse 93 NTM (formé des DRC (Da Red Chiffons) et des TCG), dont Rockin' Squat faisait également partie.
NTM apparaît publiquement à partir de 1989, sur Radio Nova puis, en 1990, leur titre Je rap est édité sur l'album Rapattitude, la première compilation de rap français. Un an plus tard sort Authentik, leur premier album. Les tubes d'alors sont Le Monde de demain, L'Argent pourrit les gens, C'est clair, Authentik, entre autres.
Suivra en 1993 1993... J'appuie sur la gâchette, réalisé par DJ Clyde (Assassin) d'où est issu le morceau Police, qui sera à l'origine de l'« affaire NTM ».[1]
En 1995, Kool Shen et Joey Starr sortent leur troisième album, Paris sous les bombes avec des titres poignants comme Qu'est ce qu'on attend, Tout n'est pas si facile, La Fièvre et le cultissime Pass pass le oinj ou encore le morceau en featuring avec NAS, Affirmative Action, ainsi qu'une VHS.
En 1998 sort l'album de la consécration : Suprême NTM, d'où sont issus des morceaux comme Ma Benz, That's my People ou Laisse pas traîner ton fils. C'est aussi cette année que seront créés les deux labels Boss Of Scandalz Stategys (BOSS) pour Joey Starr et IV My People pour Kool Shen. En 1998, sort également le CD live de la tournée NTM et le DVD du concert.
En 2001, ces deux labels sortent d'ailleurs l'album Le Clash, un remix des plus grands morceaux du Suprême NTM. À noter aussi le DVD Authentiques, un documentaire sur le groupe réalisé par Sear et Alain Chabat, ainsi que les trois album live, NTM Live (1995), 93 Party (1998) et NTM Live... du Monde de demain à Pose ton gun (2000), ce dernier regroupant tous les plus grands titres des concerts parisiens de NTM.
Malgré son énorme popularité en France, dans le reste de l'Europe et même jusqu'au Canada, NTM a été très critiqué pour la violence de ses paroles. Le titre Police leur vaudra en novembre 1996, en première instance au Tribunal correctionnel de Toulon, une condamnation à trois mois de prison ferme (et trois mois avec sursis), ainsi que six mois d'interdiction « d'exercer la profession de chanteur de variétés », pour « propos outrageants » envers les forces de l'ordre lors d'un concert à La Seyne-sur-Mer. NTM fait appel et, en juin 1997, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence allège le jugement du Tribunal de Toulon et condamne Kool Shen et Joey Starr à 50 000 Francs d'amende et deux mois d'emprisonnement avec sursis.

Medine


Médine est un jeune rappeur solo, issu de la team DIN Records et membre du collectif la Boussole. 2005, n’est pas un coup d’essai pour Médine, en effet, depuis 1996, il écume les albums de la Boussole et des artistes qui la compose (Ness & Cité, Bouchées Doubles, Samb, Koto, Enarce, Aboubakr). A peine 22 ans et Médine est déjà auteur de deux albums solo et de trois albums avec la Boussole.

Le premier « 11 Septembre ou le récit du Onzième jour » n’est d’ailleurs pas passé inaperçu. Il passe maintenant à la vitesse supérieure et enchaîne directement avec un second album, et cela seulement huit mois après son premier album solo, et seulement cinq mois après la sortie de l’album de la Boussole. Il y prend d’ailleurs une place prépondérante, et sa présence donne encore plus de consistance au projet. Avec si peu de temps entre ces trois projets, il élargit le champ de ses compétences et aiguise ses armes, en ne nous laissant pas le temps de souffler. Cet enragé de l’écriture l’est à l’instar du tigre qu’il a dans la gorge. Il a choisi d’utiliser la même recette que celle employée pour « 11 Septembre », c’est-à-dire un titre d’album choc voire polémique qui, à première vue, peut faire peur mais qui ouvre le débat. Le rap n’est alors plus qu’un médium pour s’adresser aux foules, celles qui lui ressemblent mais aussi celles qui lui ressemblent moins. Son discours s’adresse bien évidement au public rap de quartier, mais a aussi en lui une dimension universelle. Il le montre d’ailleurs en incarnant dans un morceau le personnage de Petit cheval, histoire tragique d’un Indien d’Amérique témoin de l’assassinat de son peuple, ou en faisant revivre des leaders comme Massoud et Malcolm X dans le titre « Du Panshir à Harlem ».

Son but premier est de poser des questions souvent difficiles à entendre, de faire réagir, d’amener le débat. Lors de « 11 Septembre », il avait tenu à joindre un livret supplémentaire dans lequel il faisait intervenir 11 personnes anonymes ou connues (Abd Al Malik, Christophe de Ponfilly, Wallen, Tariq Abdul- Wahad, Ambre Foulquier … ) sur le thème qu’il avait choisi pour cet album. Sur ces deux projets, il amène un discours argumenté et journalistiquement construit qui a pour but de provoquer le débat par les voies de la provoc. Véritable porte-voix de toute une génération de jeunes issus de l’immigration, il bouscule l’auditeur et dénonce tous les amalgames faits sur l’Islam. Lui même musulman pratiquant, il n’est d’ailleurs jamais tendre avec sa propre communauté, ce qui renforce encore plus le poids de ces mots.

C’est dans les studios DIN Records, qui après son passage ressemblent plus à une bibliothèque qu’à un studio d’enregistrement, qu’il a concocté cet album. Il garde une indépendance et une autonomie totale même en studio, où il s’affranchit des contraintes de planning en maquettant lui-même ses morceaux, dès qu’il se sent prêt, sans attendre la présence d’un ingénieur sonore qui, de toute manière, ne pourrait pas suivre son rythme effréné. Il peut donc passer des heures à perfectionner ses intonations et ses effets et laisse ainsi donc plus de temps à Proof, producteur incontournable, pour réaliser au millimètre près les instrus nécessaires pour coller exactement aux ambiances de l’album à la manière d’une bande originale de film. Avec ce nouvel opus au titre choc « Jihad, Le plus grand combat est contre soi-même », Médine assure et assume sa place d’artiste complet et étonnant avec un phrasé hors du commun. Il torture la forme afin de la mettre enfin au service du fond. Une voix rauque et des textes pointus qui, associés, donnent la chair de poule à coup sûr. Des thématiques pleines de contenus et lourdes de sens qui, aujourd’hui, placent Médine comme l’un des meilleurs lyricistes du rap … en allant là ou tout le monde n’a pas pieds.

Matt Houston


Matt découvre la musique dès sept ans en s'essayant à la guitare, au piano avant de s'initier au solfège et au chant.
A quinze ans, il crée son propre groupe puis se lance dans une carrière solo.
Son premier album, simplement intitulé Matt, sort en juin 99.
Après deux ans, de collaborations diverses et quelques prestations scéniques, Matt retourne en studio, pour préparer un nouvel opus.
R&B 2 Rue sort en mars 2001 et lui vaut une Victoire de la Musique.
Ce succès va ensuite le mener à un 3ème album: Chant de bataille.
Il fait à nouveau parler de lui en 2006 avec le disque Phoenix.

Freeman


Freeman, fils du Dragon a fait partie en tant que danseur de la grande famille marseillaise nommée IAM. Malek Sultan, est enfant conjugué des quartiers nord et du bled, encouragé par les rappeurs d'IAM, car il n'y a pas que la danse de le hip hop et les passerelles ne sont pas fermées. Freeman qui n'a aucun diplôme et ne s'en cache pas, et qui en 1980 ne parlait pas un mot de français, fait exploser cette langue en y mêlant des épices arabes et marseillaises. Freeman sort son premier album solo L'Palais de Justice en mars 1999, un opus d'un jeune immigré qui prend le temps de réfléchir au monde qui l'entoure, de s'informer et d'apprendre. Freeman a bien évidemment invité ses potes à poser quelques rimes bien affûtées sur son premier album : K-Rhyme Le Roi, son frère de quartier, Khaled, Pit Baccardi, Secteur Ä, Oxmo Puccino et bien sûr, toute la clique d'IAM : Shurik'N, Imhotep, Kheops et Akhénaton. En 2001, paraît un mini-album, Mars Eyes, suivi, en 2007, d'une mixtape intitulée En haut la misère paye. Ce projet annonce la sortie d'un album solo à la fin de la même année.

Joey Starr


Joeystarr a connu une jeunesse difficile, dominée par un père violent, ultra-autoritaire et incapable d'affection, qui l'expulsera du domicile familial à sa majorité, en 1985. Tout jeune encore, il est retiré arbitrairement de sa mère dès l'âge de 5 ans (il ne la revoit que 18 ans plus tard), devient voleur à 12 ans, frappé et harcelé par un père aigri de son passé. Un jour, son père tue violemment (par deux coups de planches ) l'animal préféré du petit Didier, le met dans une casserole, puis le lui fait manger[3]. De lui, il dira plus tard à la sortie de sa biographie : « Il a des circonstances atténuantes. Aux Antilles, il a dû se battre pour aller à l'école. On lui demandait de ramener de l'argent à la maison, pas des devoirs. Avec moi, pas de dialogue, il avait viré ma mère ».

En 1985, il passe son service militaire à Baaden-Baaden (dans la garnison de Saint-Wendel précisément), « 19 mois d'enfer », et se retrouve au mitard. Il en retire un sentiment de révolte que l'on peut lire dans les paroles de Quelle gratitude de l'album Authentik.

De 1985 à presque 1987, durant un an et demi, il est alors « sans domicile fixe » à l'âge de 19 ans et passe son temps dans les couloirs du métro et dans les catacombes. Joeystarr, dans sa biographie, évoque la violence et la découverte des drogues dures - « je prends tout ce qui traîne. » selon ses termes [6] - qui ont marqué cette période. Heureusement cela ne dure pas : « Et puis la danse est arrivée et ma vie a changé », c'est la révélation du hip-hop, de l'electric boogie

Kery James


Avec ses trois albums solo, Kery James, est un l'un des rappeurs français les plus originaux et les plus étonnants du moment.
Originaire de Pointe-a-Pitre, en Guadeloupe, et né de parents haitiens, il est néanmoins élevé en France, a Orly. Il commence tres jeune a rapper, a danser et a écrire des textes. Il se fait remarquer par MC Solaar alors qu'il n'a qu'une dizaine d'années et qu'il participe a ses ateliers d'écriture en banlieue parisienne.

Vers l'âge de 13 ans, il débute au sein du groupe Idéal Junior. Ils sortent des singles aux titres explicites, <>, <> et un premier album intitulé <>. Entre temps, le groupe s'est rebaptisé Idéal J et beaucoup dans le business misent sur ces jeunes espoirs jusqu'a ce que la mort violente d'un des amis d'enfance de Kery, Las Montana, ne l'éloigne de sa carriere pour un temps.

Kery se convertit a l'islam et prend le prénom musulman d'Ali. Il a besoin de la religion pour se ressourcer et se retrouver. Il prépare néanmoins un premier album solo en prennant le temps qu'il faut pour le peaufiner.

Le résultat, "Si c'était a refaire", valait bien cette petite attente. L'album, sorti en 2001, est tres personnel et bénéficie de nombreuses collaborations : Les Nubians, Salif Keita.Le rap s'y mele aux influences musicales africaines, arabes, cubaines, sans oublier l'emploi de percussions et d'instruments originaux pour ce style de musique comme le xylophone. Il chante ses racines africaines mais aussi les problemes de société comme l'argent, la violence et les valeurs morales.

En 2004, Kery James continue sur sa lancée avec son second album, "Ma Vérité", 14 titres ou il souligne encore son côté militant social et politique. Il prend position sur la guerre en Irak et sur la télé réalité, entre autres. Paradoxalement, il fait des duos avec des stars hyper populaires, quittant en quelque sorte ce côté un peu <> qui le caractérisait jusque la, comme Diam's ou Amel Bent.

Une position centrale qu'il a confortée en 2005 avec son album "Ma Vérité".

Pour la suite, il reste pour de nombreux observateurs l'un des artistes les plus prometteurs du rap français.

Grand Corps Malade


Grand Corps Malade est né le 31 juillet 1977 sous le prénom de Fabien, sous le soleil de Seine-Saint-Denis, sous le signe du lion et sous les yeux de sa mère qui, déjà à l'époque, lui donne un surnom composé de trois mots : Petit Chaton Bleu.

Très vite, les mots lui viennent facilement. Il chante, raconte des histoires et passe déjà de nombreux coups de téléphone.

Grand Corps Malade est Polo pour son père avec qui il va courir de temps en temps au parc de la Courneuve.

Il est Fab pour sa soeur avec qui il monte des pièces de théâtre et joue à Intervilles pendant les vacances.

Fab pour Kiki, Mathieu et Patrice avec qui il joue au foot Allée Verte.

Fab pour Samy, Brahim et Bally avec qui il joue au basket à Delaune.

Quand il est grand, Fab veut faire prof de sport avec Audrey et Toussaint. Mais il prend l'hélico pour l'hosto.
Alors, pendant un temps, il a un "vrai travail" avec François et Robert.

Finalement, en 2003, il devient Grand Corps Malade aux côtés de John Pucc’Chocolat et du collectif 129H, avec qui il devient un activiste des scènes slam.

Pendant 2 ans, il arpente toutes les scènes ouvertes des petits bars parisiens pour partager ses textes a capella, dans la plus pure tradition slam.

Il remporte les premiers grands tournois de slam (Bouchazoreill’ à la Boule Noire puis au Trabendo, Slam United à la Java…)

Depuis septembre 2004, avec son pote John Pucc’, il anime Slam’Alikoum, les soirées slam mensuelles du Café Culturel de Saint-Denis.

En 2004, avec John Pucc’, Droopy et Techa et les 129H, il forme « Le Cercle des Poètes sans Instru » pour une création de poésie urbaine que ces 7 slameurs proposent dans de nombreux festivals.

Depuis 2 ans, il a fait de la scène son terrain de jeu favori et multiplie les spectacles et récitals Slam :

- Participation au spectacle d'Edouard Baer La folle et véritable vie de Luigi Prizzoti à la Cigale et aux Folies-Bergères (février et mars 2006)

- Première partie du spectacle d'Elie Semoun au Casino de Paris (3 dates en janvier 2006)

- Plusieurs récitals en solo au Réservoir (fin 2005 et 2006)

- Première partie du concert de Mouss et Hakim à la Boule Noire (2005)

- Première partie du concert de Cheb Mami sur le parvis du Stade de France (2005)

- Et différents festivals : Francophonies en Limousin (2005), Festival d’Aurillac (2005), Festival Zebrock (2005), Festival Hip Hop de Saint-Denis (2004), spectacle « Slam Opéra » au Théâtre de la Main d’Or (2003)...

Début 2005, Grand Corps Malade fonde l'association "Flow d'encre", structure sur laquelle il s'appuie pour animer des ateliers d'écriture/slam auprès de municipalités, centres sociaux, établissements scolaires...

Jusqu'en juin 2006, il participe avec D' de Kabal, Hocine Ben, Gérard Mendy et Félix Jousserand au projet "93 Slam Caravane", ateliers d'écriture et scènes slam itinérantes dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis.

Il anime également des ateliers slam pour "La Maison des Ados" de l'hôpital Avicenne à Bobigny.

Fin 2005, il entre en studio avec S Petit Nico (compositeur) et plusieurs autres musiciens pour enregistrer ses textes en musique.

Sortie de l’album le 27 mars 2006.